En faisant le choix d’entériner par sa décision N° E-012/10 DU 17 mars 2010, les résultats de l’élection présidentielle, pratiquement dans les mêmes termes que ceux provisoires publiés par la CENI, la Cour Constitutionnelle du Togo, au lieu de dire le droit s’est délibérément rangée au service d’un clan et non de la République du Togo ! En refusant de dire le droit, la Cour Constitutionnelle porte désormais la responsabilité en dernier recours d’avoir légitimé des résultats électoraux entachés de fraude, et d’une certaine manière de perpétuer un système politique dictatorial qui ne dit pas son nom puisqu’il se pare faussement des oripeaux d’une démocratie au rabais.
Par cette décision partiale, et surtout non motivée elle vient de ruiner les espoirs d’une véritable réconciliation nationale au Togo.
En rejetant comme non fondés, tous les recours en annulation formulés par les candidats à l’élection présidentielle du 4 mars, sans pour autant rendre d’avis motivé tant sur la validité (sauf un pour forclusion), que sur les considérations, la Cour Constitutionnelle porte la plus grande responsabilité en dernier ressort, du coup de force électoral qui vient de se produire au Togo. Par ailleurs, la décision N°E-012/10 DU 17 mars 2010, se contente d’égrener une suite de résultats, préfecture par préfecture, et ne livre aucune appréciation sur le déroulement du scrutin, et encore moins sur les motifs qui l’ont conduit à rectifier dans une infime mesure certains résultats.
Si Faure Gnassingbé s’imagine que cet arrêt lui donne la légitimité après laquelle il court depuis 2005, il se trompe sur toute la ligne. Lire le reste de cette entrée »
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