En visite au Rwanda, pour participer à la cérémonie d’investiture du Président Paul Kagamé, le Chef de l’Etat est revenu précipitamment au Togo, laissant sur place une partie de la délégation qui l’accompagnait. Ces derniers n’ont eu leur salut que grâce au Président béninois, le Dr. Yayi Boni, qui les a récupérés et ramenés à Cotonou, d’où ils ont regagné Lomé.
Ce départ précipité du Chef de l’Etat, a fait couler beaucoup d’encre et de salive, à Lomé. Pour certains, Faure Essozimna Gnassingbé est rentré en cascade suite à une information relative à la sécurité de l’Etat.
La montée de la tension socio-politique consécutive à la répression systématique des manifestations pacifiques de l’opposition, n’exclut aucune issue à la crise de légitimité, liée à la contestation de la réélection de Faure Gnassingbé.
Mais le chargé de la communication de la Présidence de la république se veut rassurant. Pour Cléo Pétchézi, le départ précipité du Chef de l’Etat de Kigali, est une conséquence d’un dispositif sécuritaire mis en place par le Rwanda. « La délégation a quitté le stade où se déroulait la cérémonie pour l’aéroport, sous un dispositif de sécurité, qui ne permettait pas au Chef de l’Etat, de récupérer le reste de la délégation », a confié en substance M. Pétchézi à la rédaction de Koaci.com à Lomé.
Mais comment le Chef de l’Etat béninois a-t-il lui eu le temps de récupérer le reste de la délégation laissée sur place par Faure Gnassingbé ? Toujours est-il que selon M. Pétchézi, la partie de la délégation qui est montée à bord du vol du Président béninois, est arrivée à Lomé via Cotonou, avant l’arrivée de Faure Gnassingbé qui lui est descendu à Kara.
Ce mercredi 08 septembre 2010, Lomé est calme. Les procès intentés par Faure Gnassingbé, contre deux organes de presse, ont été reportés au 29 septembre, tout comme tous les dossiers inscrits au correctionnel ce jour. Dans un communiqué publié suite à ce report, le collectif « S.O.S Journaliste en Danger », dit avoir pris « acte du report et espère que Faure Gnassingbé a pris conscience de ce que ces plaintes, discréditent sa personne, entretiennent la tension dans le pays et le plongent dans une impasse ».
Le Collectif se dit en outre déterminé à poursuivre sa lutte « pour la défense du libre exercice de la profession de journaliste ».
source: www.koaci.com
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