Le procès Kpatcha Gnassingbé ou celui de la honte.

« Je reviens  d’un enfer terrestre, j’ai vu le démon, j’ai refusé de lui serrer la main, il a un visage, son nom, massina yotrofei ». Voila l’une des révélations de ce procès qui  fait froid dans le dos à plusieurs togolais, révélations signées du  capitaine Dontéma, l’un des compagnons d’infortune de kpatcha Gnassingbé dans cette ténébreuse affaire de tentative d’atteinte contre la sureté de l’état.

Et revoilà l’état du Togo qui s’illustre dans des pratiques peu orthodoxes notamment la torture qui reste un crime imprescriptible mais qui est régit en mode de gestion à l’agence nationale de renseignements (ANR), presque tous les présumés se disent marqués par ce Guantanamo national avec à sa tête celui que Faure Gnassingbé à décorer le 27 avril dernier pour service rendu à la nation, le colonel Massina Yotrofei qu’un autre prévenu qualifie de « diable » et de « psychopathe », le Togo des diables et des démons. Même si le procès kpatcha Gnassingbé se passe en foulant au pied le respect élémentaire du droit, il a le mérite de mettre à nu le régime de Gnassingbé père et fils. Même si la sentence est connue du peuple, c’est-à-dire la plus lourde peine pour  le député de la kozah et ses comparses disons que le clan et ses fils sont victimes de leurs propres turpitudes.

Le procès est déjà fait dans d’autres palais, des consignes sont données sur son déroulement, son organisation, sa couverture. Sur l’organisation selon des sources proches du dossier déjà à 03 heures du matin on fait remplir la salle du palais de justice des pro Faure, les familles des détenus, elles,  sont obligées d’y être à 04H pour faire du forcing.  Les images du procès selon les informations seraient traitées à la présidence avant leur diffusion sur la télévision nationale. L’autre dira ce sont les habitudes de la maison.

Au niveau des débats sur les chaines privées beaucoup d’espèces sonnantes et trébuchantes seraient en circulation pour soutenir que le coup d’état est avéré et que le demi-frère du chef de l’état doit être condamné.

Ce procès aura le mérite ensuite de révéler le rôle calamiteux qu’à jouer l’ambassade des états unis au togo, l’ex ambassadeur Patricia Hawkins et Zack Bawa, employé de cette ambassade ont joué un rôle de premier plan dans  cette l’orchestration  fictive ou non de ce coup d’état. Les câbles wikileaks sortis courant cette semaine démontrent tout et viennent éclairer la lanterne des togolais. Pourquoi avoir attendu le départ de madame l’ambassadeur des états unis du togo qui a pourtant promit un procès équitable à Kpatcha  avant d’ouvrir la comédie judiciaire ? pourquoi l’employé de l’ambassade Zack Bawa comme par enchantement est porté disparu juste après que le député de la kozah ai demandé qu’il vienne à la barre témoigné ? Autant de zones d’ombres que seul le régime togolais peut éclaircir.

Est-ce un procès de coup d’état ou de coup de drogue s’interroge à juste titre le confrère liberté, dans l’un comme dans l’autre cas tout le clan est concerné alors. Si kpatcha  doit  être jugée pour tentative de coup d’état, son frère de président doit l’être également pour le coup d’état du 05 février de 2005 qui lui a permis de capté le fauteuil de papa soutiennent d’autres togolais. Ainsi va le togo des montages, des fantaisies,  des tragi comédies et des parodies de procès comme seul sait en fabriquer  le clan Gnassingbé avec sa branche d’officiers supérieurs  dont une brochette est citée à comparaitre comme témoin sur des dossiers tout aussi pourris que la république.