
JC Abalo
Le photojournaliste togolais, Jean Claude Abalo fait parler de l’Afrique à travers ses œuvres photographiques. Un talent salué par près de 500 personnes invitées au vernissage de ce chef d’œuvre qui décrit l’Afrique en miniature, l’Afrique et ses mille facettes. L’Afrique au pluriel est le titre de cette exposition qui n’a pas fini d’émerveiller le public belge. Le maire de la ville de La Louvière qui était absent du fait d’une mission, a adressé toutes ses excuses à l’artiste togolais qui fait bouger la Belgique à travers cette exposition photos. Au détour d’une interview, jean Claude Abalo nous dit tout sur l’Afrique au pluriel.
- Le 12 septembre de cette année vous étiez en exposition photo en Belgique, comment l’idée a-t-elle germé et pourquoi avoir baptisé cette exposition l’Afrique au pluriel?
Je nourrissais depuis ce rêve. Mais, il faut dire que je n’ai rien forcé. Tout s’est fait tout seul. J’ai eu la chance de croiser sur mon chemin des gens qui pensent qu’il faut faire voir autrement l’Afrique et les africains. Ils ont visionné mes œuvres, et ils les ont trouvés intéressantes. Ensemble, ils m’ont poussé et vous connaissez le résultat.
L’Afrique est multiforme. Je montre les visages moins glorieuses (pour dénoncer mon agacement par rapport à certaines pratiques: crise de l’éducation, les sanglantes répressions…) et glorieuses du continent (la débrouillardise, comment chacun s’invente son bonheur, nos richesses…).
Je peux me contenter des clichés où l’on voit des gens jubiler ou montrer que nous avons aussi des gratte-ciels en Afrique. Cependant, en montrant juste ce qui fait notre fierté, je me fais du tort. Je n’aide pas les gens à voir nos vraies réalités; pas celles des medias occidentaux. Voilà ce qui a suscité le nom « l’Afrique au pluriel ».
- Quels sont vos thèmes de prédilection dans cette exposition pour combien de photos ?
Je me suis concentré sur quatre thématiques à savoir : le quotidien, l’enfance et l’éducation, les rites et traditions et les colères (manifestations et revendications). C’est une approche qui selon moi, permet de mieux raconter notre vécu en Afrique.
- Décrivez nous l’ambiance qui a prévalu au cours de ce vernissage, quel public était là ?
Au départ, on s’attendait à un maximum de 120 invités. Par surprise, on s’est retrouvé à environ 500 personnes dans une bonne ambiance. Tous sont curieux de comprendre l’esprit qui a guidé chaque photo. Devant certaines photos, c’est soit l’étonnement, soit des discussions ou des compliments.
On notait la présence des personnalités politiques, administratives…Malgré l’absence du Bourgmestre (le maire), les représentants communaux (de la ville de La Louvière, lieu de l’expo), des critiques d’art, des photographes, amis, invités et anonymes étaient présents.
- Vous avez transporté les Afriques en Belgique et à travers cette exposition vous faites connaitre votre continent, quelles ont été les réactions, les commentaires ou les témoignages ?
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