L’hydro diplomatie au service de la paix.

31 08 2022

En marge de l’atelier de Dakar tenu du 15 au 19 août 2022 et qui a rassemblé une quinzaine de journalistes ouest africains, la thématique de l’hydro diplomatie ou la diplomatie de l’eau fait partie des enrichissantes communications. Elle est présentée par Dr. Tobias Schmitz, responsable de la revue Diplomat-Water, partenaire d’Africa 21 et acteur engagé pour les enjeux de l’eau.

crédit photo: Tobias Schmitz
Cette communication a eu le mérite de placer l’or bleue, l’eau, au cœur de la diplomatie, de la géopolitique et même de la géostratégie.


L’eau peut être source de conflits mais l’opinion générale à tendance à négliger une telle réalité. Quelques exemples dans l’histoire du monde à propos sont édifiants. Au Yémen, les conflits de clans autour d’un puits sont légions. La capitale Sanaa ne disposant que de 120m3 d’eau par an par habitant, sans oublier la Jordanie où les habitants sont contraints de chercher de l’eau fossile de la nappe Disi, ce qui induit un coût élevé dans un pays qui manque pourtant de ressources fossiles.
On peut souligner, le silencieux conflit frontalier qui couve entre l’Egypte et l’Erythrée avec la construction du barrage Renaissance qui a réduit le débit du Nil égyptien qui constitue pourtant la plus grande réserve d’eau douce d’Afrique.


Fort heureusement, l’eau est aussi une source de paix et de sécurité, une réalité souvent négligée. Le cas du Danube est inspirant avec des négociations qui ont permises aux pays qui se partagent le fleuve de parvenir à une entente. Un cas palpable d’hydro diplomatie qui peut être transposé dans les zones où les conflits autour de l’eau son diffus ou avérés.
En plus du partage de l’eau, les enjeux sont aussi, la sécurité alimentaire et énergétique des pays. La volonté politique et le dialogue sont les segments sur lesquels les acteurs peuvent s’appuyer pour être au service de la paix.


Cependant, le concept de l’hydro diplomatie n’est pas si nouveau que cela. Son historique est cinquantenaire avec l’année 1972 et la conférence des Nations Unies sur l’Environnement à Stockholm. Vingt ans plus tard, en 1992 avec la convention des Nations Unies sur les Cours d’Eau, sans omettre le Forum Mondial de l’Eau qui a acté que l’accès à l’eau potable est un droit humain.


Mettre l’eau au service de la paix va avec la volonté politique qui doit se traduire par un dialogue actif entre les pays et communautés concernés. L’autre nécessité est l’éducation, la formation des cadres dirigeants et de jeunes générations pour que tous comprennent que l’eau est la condition de la survie.


 »L’hydro diplomatie a pour vocation à rassembler autour de la table tous les acteurs impliqués dans les enjeux de l’eau », renchérit à raison Dr. Tobias Schmitz


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