Amnesty international épingle le Togo dans un nouveau rapport.

8 03 2015

amnLe rapport concerne la période 2013-2014 et aborde les questions de tortures, de l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre, de décès en détention, de même que les conditions de détentions sans oublier l’épineuse question de l’impunité dont le gouvernement se fait le garant.

Sur le volet de la torture, l’organisation internationale déplore que le gouvernement rechigne à ouvrir des enquêtes sur les allégations de tortures notamment dans le dossier des incendies des marchés de kara et de Lomé. Le cas de monsieur Etienne Yakanou mort en détention dans ce dossier préoccupe Amnesty qui précise qu’il y a d’autres cas de décès en détention.

Amesty dénonce dans son rapport l’usage excessif de la force dans l’affaire de trafic de carburant frelaté ou illicite avec la mort de monsieur koumako atteint par balles lors d’une descente musclée des forces de l’ordre appuyées par les militaires. Lire le reste de cette entrée »





Amnesty International, Togo : Usage excessif de la force et décès en détention.

16 05 2013

Amnesty-InternationalLe refus ou le retard à prodiguer des soins médicaux met en danger la vie d’opposants politiques actuellement détenus au Togo. Cette absence de prise en charge médicale en temps voulu est d’autant plus préoccupante que ces personnes sont soumises à des conditions de détention difficiles qui affaiblissent ou aggravent leur état de santé.
Ces retards sont à l’origine du décès, le 10 mai dernier, d’Étienne Yakanou Kodjo, membre du
parti d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), qui était détenu, à Lomé, la capitale, dans l’affaire des incendies du marché de Kara et du bâtiment principal du grand
marché de Lomé qui ont eu lieu les 9 et 12 janvier 2013. Alors que les proches de ce détenu affirment avoir demandé au Procureur, dès le 6 mai 2013, que leur parent soit examiné par un médecin, Étienne Yakanou Kodjo a dû attendre cinq jours avant d’être conduit au Centre médical des armées du Camp de la gendarmerie nationale où il était détenu.
Avant de lui prodiguer un traitement, l’infirmier aurait au préalable réclamé de l’argent en
échange des soins fournis ; le détenu lui a remis 10 000 F CFA (environ 15 euros). Une
perfusion lui a alors été administrée. Quelques instants plus tard, l’état d’Étienne Yakanou
s’aggravant, son épouse a demandé l’aide du personnel soignant. Ce n’est que trente minutes
plus tard que l’ordre a finalement été donné d’évacuer le détenu. Ce dernier est décédé lors de
son transfert vers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Lomé.
Dans un communiqué publié le 11 mai 2013, le Procureur de la République donne une tout
autre version des événements en affirmant qu’Étienne Yakanou avait reçu un « traitement
approprié » suite à une crise de paludisme. Le procureur précise que le détenu est arrivé vivant au CHU « où son décès est survenu avant sa prise en charge ». Lire le reste de cette entrée »





Togo: A quand la justice?

29 04 2009

justiceQuatre ans après les graves violations et atteintes aux droits de l’Homme perpétrées lors de l’élection présidentielle d’avril 2005 – ayant entraîné la mort de près de 500 personnes selon les Nations unies1 – les victimes et leurs familles attendent toujours que justice leur soit rendue. Cette absence de réponse de la part des autorités judiciaires est particulièrement inquiétante, dans la mesure où rien ne semble avoir été mis en place pour prévenir la répétition des violations graves aux droits de l’Homme dans la perspective de la prochaine élection présidentielle qui devrait être organisée en 2010.

Les organisations signataires dénoncent ce déni de justice qui est d’autant plus manifeste que, pour la première fois dans l’histoire récente du Togo, plus d’une centaine de victimes de violations graves se sont rassemblées au sein d’un Collectif2 et ont pour certaines d’entre elles, osé porter plainte devant la justice, défiant ainsi la culture de l’impunité observée depuis des décennies au Togo. Lire le reste de cette entrée »