En conférence de presse hier, les avocats du député de la Kozah, maîtres Djovi Gally et Zeus Ajavon ont informé l’opinion d’une correspondance qu’ils ont adressé au président de l’assemblée nationale Abass Bonfoh pour que le débat s’ouvre enfin sur ce dossier.

(djovi gally)
Depuis les évènements d’avril dernier où Kpatcha est accusé d’être le cerveau d’un présumé complot d’atteinte à la sûreté de l’état, l’assemblée affiche un silence coupable.
Quelques jours après la fusillade au domicile du député et son arrestation, les membres du bureau de l’assemblée nationale entièrement issus du parti au pouvoir dans une déclaration ont dit être disposé à accompagner les institutions pour que justice soit faite. Attitude que beaucoup de togolais ont trouvé scandaleux et irresponsable.
Depuis là, silence radio, aucun débat ne s’est animé pour demander la levée ou non de l’immunité parlementaire pour que justice puisse se faire comme le clame et le réclament certains.
Vivement que cette correspondance trouve écho auprès des élus de la nation.
De quoi les députés du pouvoir ont-ils peur dans ce dossier ? Kpatcha est un citoyen comme tout autre et pour pouvoir être jugé, il faut que son immunité puisse lui être ôtée. A moins que d’autres motifs se cachent derrière ce silence des parlementaires surtout du pouvoir, car ceux qui sont de l’opposition ont souhaité ce débat depuis le début de ces évènements.
Par ailleurs les avocats demandent toujours à voir leur client, ce qui ne se passe sous aucuns autres cieux où on parle de démocratie et de réconciliation. Après 4 mois d’incarcération, le député n’est toujours pas jugé, les avocats ne sont pas autorisés à le voir, c’est difficilement que sa femme au lendemain d’une lettre que le barreau de Paris a envoyé à son frère de président que madame Kpatcha et Toyi Gnassingbé, le frère de l’inculpé ont pu le voir.
A quoi cela sert de faire des textes , de ratifier d’autres à l’international si on ne veut les respecter et tailler d’autres sur mesure, à chaque situation ou chaque évènement ?
Certes il ne s’agit pas pour nous de défendre Kpatcha, après tout nous ne sommes pas avocats, mais si on a pu l’arrêter, lui fils du tout puissant dictateur Gnassingbé Eyadema, sous le règne de son frère, un autre fils du père, sans jugement, sans droit de visite, qu’adviendra t-il des pauvres togolais qui ne sont fils de président ou petit frère du président.
Les avocats de leur côté continuent par soutenir que ce dossier est vide et la justice ferait mieux de déclarer un non lieu, pour éviter qu’il n’y ait déballage et que des révélations puantes ne sortent.
Que nous réserve le Togo de toutes les énigmes ? L’avenir nous le dira.
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