La CDPA-BT : « Il est temps de changer de méthode » ?

4 06 2015

guIl est plus que temps de changer de méthode. Dodji Apévon a raison de le rappeler. Mais changer de méthode ne sera jamais possible, tant que les partis du courant majoritaire continueront de s’inscrire dans la logique de la compétition entre partis d’opposition pour le pouvoir, ou à défaut, pour la première place.

Et dans cette logique-là, la concertation à laquelle le CAR appelle la classe politique togolaise, n’avancera pas plus la lutte d’opposition que ne l’ont fait le « conclave », la formation précipitée de la Coalition Arc-en-ciel, la bruyante création du CST… Il faut d’abord changer de logique.

Des « élections ratées »

Le catastrophique scrutin du 25 avril 2015 et les résultats proclamés à l’issue de la mascarade électorale, ont donné lieu à des déclarations souvent à l’emporte pièce. De ce point de vue, les propos du président du CAR face à la presse le 14 mai 2015, sont un exemple caricatural. Ces types de propos n’arrangent pas l’image de l’opposition togolaise.

Selon la presse, Dodji Apevon, qui désigne la mascarade électorale « d’élections ratées », voit dans ce « ratage » la conséquence de « deux pratiques pernicieuses ». D’abord, « la prise en otage du pays par le parti-État Unir … pour conserver le pouvoir en empêchant l’alternance ». Ensuite, « le maintien d’un courant politique d’inspiration marxiste, qui recourt à des manœuvres de blocage des réformes, au fanatisme, à l’intimidation par la violence, l’exploitation des instincts et de l’ignorance des masses populaires pour leur servir des contre-vérités ». Lire le reste de cette entrée »





ELECTIONS PRESIDENTIELLES DU 25 AVRIL 2015 AU TOGO : L’annonce des résultats ne sera pas exempte d’erreurs.

15 04 2015

mazoCinq candidats se présentent aux prochaines élections présidentielles au Togo. Il s’agit de Faure Gnassingbé, le Président de la République sortant, Jean-Pierre Fabre du regroupement de 5 partis avec CAP 2015, Aimé Tchabouré Gogué, Président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Gerry Komandéga Taama, Président du Nouvel engagement togolais (NET) et Me Mouhamed Tchassona Traoré, Président  du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD). Pourtant, de nombreux noms auraient pu figurer sur cette liste si des doutes sérieux sur les conséquences du refus du pouvoir en place de procéder aux réformes électorales et institutionnelles promises et non tenues suite à l’Accord politique global (APG) de 2006 ne les avaient pas convaincus de ne pas se présenter à ces élections. Lire le reste de cette entrée »





Présidentielle 2015 au Togo, expertise de la francophonie, les experts des candidats sur le point de servir de faire valoir par leur silence.

29 03 2015

francophDepuis quelques jours la francophonie, de Michaelle Jean, s’est invitée dans la crise politco-électorale qui secoue le Togo. Après plusieurs dénonciations du fichier électoral,  la francophonie propose d’apporter son aide ‘’à consolider’’ le fichier selon le ministre de l’administration territoriale, Gilbert Bawara. Comment consolider un fichier corrompu ? Seul le pouvoir de Gnassingbé Faure peut répondre.  De sources concordantes les experts que les 05 candidats autorisés pour assister aux travaux des experts de la francophonie sont confinés dans une salle de réunion de la Ceni où ils suivent  les travaux par des projections sur écran. Le plus surprenant est le silence des représentants de l’opposition dans cette bataille pour un fichier propre. Pourquoi acceptent-ils  de suivre les experts sans aucun support ?

Depuis quelques jours si les experts du candidat Unir, qui n’ont que faire de réclamer un droit de regard sur le travail des experts de la francophonie se taisent, qu’est ce qui explique cette loi de l’omerta dont usent les experts-représentants des candidats à la frauduleuse de 2015 ?

Ces différents partis dans le cirque électoral qui se réclament de l’opposition à cette mascarade restent évasifs à chaque fois que la question leur a été posée arguant que le travail est tellement sérieux que leurs propres experts ne veulent pas en parler. Lire le reste de cette entrée »





Togo, présidentielle 2015 sur la base d’un fichier corrompu, la francophonie contrainte de suggérer un audit au pouvoir de Faure Gnassingbé.

26 03 2015

feaoLes voix ne cessent de s’élever pour dénoncer le degré inquiétant de corruption du fichier électoral de 2013 qui sert de base pour la présidentielle d’avril prochain. Après le CAP 2015 qui a travaillé sur un échantillon de 50 centres de recensement et de vote pour 29.000 doublons détectés, c’est au tour du président du parti des togolais, Alberto Olympio de présenter à l’opinion nationale et internationale que la totalité du fichier ayant servi aux législatives de 2013 comporte près de 260.000 doublons. Pour un scrutin à un tour avec 05 ou 06 candidats c’est énorme. Cette expertise prouve à suffisance que la prochaine présidentielle ne sera qu’une mascarade de plus.

259.735 doublons, soit 8,78% du fichier pour un  total de 2.957.018 électeurs avec en perspective 17 à 26% de doublons pour le scrutin de 2015. Tels sont les résultats de l’informaticien Alberto Olympio, président du Parti des Togolais en présence de la presse nationale, internationales, des représentants d’institutions internationales et de la société civile ce mercredi à Lomé. Lire le reste de cette entrée »





Togo, la synergie des ODDH et ses partenaires écrivent à Hollande et à l’Union Européenne.

12 03 2015


holl
junDans une correspondance ouverte, la synergie des organisations de défense des droits de l’homme, des associations de la société civile et quelques partis politiques interpellent le président français François Hollande et l’union européenne sur la situation du Togo
« qui risque, si on n’y prend garde, de dégénérer à nouveau en sanglante tragédie comme celle que notre pays a connue avant, pendant et après l’élection présidentielle d’avril 2005 » peut-on lire en introduction de la lettre adressée à monsieur Hollande.

Tout en rappelant le millier de morts dont l’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé a jalonné, la vingtaine de signataires de ces correspondances rappelle à la France qui se fait le chantre de défense de la dignité et des valeurs universelles, le refus du pouvoir togolais qui cumule près de 50 ans d’exercice d’opérer des réformes politiques de façon à donner une chance à l’alternance.

« Dans l’actualité récente, les religieux, les leaders communautaires, les différentes missions diplomatiques accréditées dans notre pays, les organisations de la société civile, la classe politique de l’opposition, ont insisté quant à l’urgence et à la nécessité des réformes sociopolitiques. Le 18 décembre 2014, l’ONG «AFROBAROMETRE» confirma, au terme d’un sondage d’opinion, que les Togolais aspirent à plus de 85% aux réformes et au changement ». Rappellent les différentes organisations au numéro un  français qui fait le mort quand il s’agit de la situation qui prévaut au Togo. Lire le reste de cette entrée »





Togo, que nous rapporte notre phosphate ?

9 03 2015

phosphateEn 1952, les premières recherches de phosphate au TOGO aboutirent à la découverte d’un gisement sédimentaire étendu, relativement important et d’une qualité exceptionnelle. La production annuelle en phosphate marchand est passée de 119 500 tonnes en 1961 à 2 932 800 tonnes en 1980 et à 3 280 000 tonnes et 3 390 000 tonnes respectivement en 1988 et en 1989. La capacité des installations dont disposait l’Office Togolais des Phosphates (OTP), aurait dû permettre une production annuelle moyenne en phosphate marchand, voisine de 3 300 000 tonnes. Fer de lance de l’économie togolaise dans les années 1970, les phosphates sont passés dans la zone rouge depuis la fin des années 1980 et n’en sont jamais sortis. En témoigne il y a quelques années, les déclarations du Ministre Dammipi devant l’Assemblée Nationale Togolaise mentionnant que, l’OTP ne tenait plus de comptabilité depuis une dizaine d’année.

Rappelons que l’extraction du phosphate togolais et sa commercialisation ont commencé en 1957 par la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin (CTMB). La CTMB, dont l’État togolais détenait 35% du capital, sera nationalisée en 1974 avec la création de l’Office Togolais des Phosphates (OTP). En 2002, l’OTP deviendra l’International Fertilizer Group, (IFG-Togo) avec la participation des partenaires tunisiens au capital dont la dotation a été porté à 9 milliards de FCFA.

Le 14 mai 2007, le gouvernement togolais va dissoudre IFG-TOGO et créer la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT). Lire le reste de cette entrée »





Togo, les commissions électorales se renouvellent et se ressemblent.

17 09 2014

ceni photoAprès des semaines de dénonciations, de critiques, les députés togolais ont enfin procédé au renouvellement des membres de la commission électorale nationale indépendante (Céni). Elle est  chargée de la supervision des élections au Togo. Ce renouvellement se fait en prélude à l’élection présidentielle de mars 2015 qui consacre la fin des 10 ans de pouvoir de Faure Gnassingbé qui succéda à son feu père Gnassingbé Eyadema décédé en 2005. La Céni s’est renouvelée avec quelques nouveaux membres  et toujours la part du lion au régime cinquantenaire et dynastique.

Après concertations entre députés du pouvoir et de l’opposition et au bout de deux séances plénières la Céni est enfin renouvelée, elle reste  déséquilibrée en faveur au parti au pouvoir.

L’Ufc a finalement eu son membre sur le quota réservé à l’opposition. C’est sur ce point précis que les discussions ont été houleuses ces dernières semaines. Pour l’opposition, notamment les blocs CST, arc en ciel, l’UFC  étant au pouvoir,  ne peut prétendre faire partie de l’opposition. Le parti de gilchrist soutien bec et ongle qu’il est un parti de l’opposition. Des togolités bien connues par ici.

Côté parti extraparlementaire l’opposition a pu positionner deux de ses membres un de la cdpa et un autre du psr. Lire le reste de cette entrée »





Togo, Le vital secteur de la santé en totale agonie sous Faure Gnassingbé.

18 08 2014
dans un hôpital à Paris

dans un hôpital à Paris

Il n’est un secret pour personne qu’en presque 50 ans de pouvoir, le Togo est dans une situation critique. Un confrère journaliste disait déjà en 2006 en conseil de rédaction,  que « si le Togo  était un organisme vivant il devait mourir depuis et ses obsèques faites ». En réalité ils sont nombreux à se demander comment le Togo arrive à tenir malgré cette gestion calamiteuse qui ne répond à aucune rigueur ni vision ? la santé dans tous les pays au monde reste un secteur, clé, primordial et vital sauf au Togo où le secteur est dans un état de délabrement indescriptible laissé aux soins d’un  chef de gouvernement qui a mille choses à faire pour gérer en plus un portefeuille  qui représente l’âme de tout programme politique sérieux. Décryptage d’un système de santé en totale agonie.

Le système de la santé au Togo est quasi inexistant avec de graves manquements dans la prestation, dans les prises de décision surtout que la santé n’a plus son ministre depuis  plusieurs mois déjà. Les ressources financières sont insuffisantes avec  un budget annuel qui reste des plus dérisoires chaque année, il varie entre 5 et 6%. Il a chuté cette année et couvre  seulement  le 1/3 des dépenses prévisionnelles.

Au centre hospitalier universitaire de Lomé par exemple, le bloc opératoire est dans un piteux état avec des  sanitaires semblables à ceux des  pays en ruine ou post guerre. Les  lits des patients datent de l’époque coloniale. Il faut aussi souligner  l’inexistence d’eau  courante. Les matériels d’opération  financés à près de dix milliards par la BIDC sont non opérationnels et pourtant c’est le conseiller personnel de Faure Gnassingbé sur les questions de santé qui a piloté un tel projet.  Un véritable scandale financier et sanitaire qui n’émeut guère les tenants du pouvoir au Togo. Si le plus grand centre hospitalier du pays avec pour mission de sauver les togolais est plus qu’un mouroir qu’en est-il des centre hospitaliers régionaux ? Lire le reste de cette entrée »





Togo, l’ère de feu sous Gnassingbé 2.

23 02 2014

Aux toutes premières heures  du vendredi 21 février 2014, le grand marché de Lomé du moins  ce qui reste du marché avec les magasins et bâtiments  situés dans les alentours a pris feu notamment le bâtiment qui fait presque face à la cathédrale de Lomé. Cet autre incendie fait suite à celui du marché d’Adétikopé il y a seulement quelques jours. Quand on sait que l’année 2013 a connu beaucoup d’incendies dont les plus dévastateurs restent ceux des marchés de Kara et de Lomé. Les togolais sont en droit de se demander ce qui se passe avec ce pays et ses incendies qui n’en finissent pas.

Pour une fois les sapeurs pompiers togolais ont fait le maximum pour limiter les dégâts. Aucune perte en vies humaines. Plus de peur que de mal.

Selon les témoignages une fuite de gaz dans  une cafétéria serait la cause de l’incendie mais pour l’instant nul ne sait avec certitude ce qui a pu déclencher les flammes. Pratiquement le cas des nombreux incendies que le pays enregistre depuis 2013. Avec ce énième qui est évité de justesse les autorités togolaises gagneraient en toute objectivité à se pencher sur  cette épineuse question qui peut devenir un sérieux  problème d’insécurité pour les populations et pour le pays. Lire le reste de cette entrée »





Grève des enseignants au Togo, le gouvernement préfère les intimations à la résolution des problèmes.

25 11 2013

Les enseignants lancent une nouvelle grève pour jeudi et vendredi prochains toujours pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Visiblement l’implication des députés togolais dans la crise n’a pas réglé grand-chose. Les syndicats des enseignants vont durcir le ton par une nouvelle grève de quarante huit heures. En attendant la grève,  Dapaong et Sokodé étaient en ébullition ce lundi. Malheureusement le pouvoir togolais fidèle à la stratégie de l’intimidation ne semble préoccuper par la résolution durable de cette crise qui secoue l’éducation depuis belle lurette.

Sokodé a connu une marche spontanée ce lundi. Les enseignants ont convoqué une assemblée générale pour définir les modalités d’une marche qu’ils projettent faire le mardi 26 novembre histoire de  se faire entendre d’un gouvernement qui joue au sourd-muet face aux revendications pourtant légitimes des acteurs de l’éducation. Comme le Togo et ses dirigeants savent bien le faire, le responsable syndicale de la zone, Monsieur Djakis  l’un des représentants des centrales syndicales et enseignant au lycée moderne de Sokodé est convoqué chez le préfet, non pour trouver un terrain d’entente mais pour l’intimider et empêcher par tous les moyens la tenue de la marche.  Lire le reste de cette entrée »