Affaire Kpatcha Gnassingbé, la cour de justice de la CEDEAO met le Togo devant ses responsabilités.

19 02 2014

169-awa-nana-daboyaLa présidente de la cour de justice de la CEDEAO, la togolaise Awa Nana, sur Radio France Internationale est revenue sur cette affaire de complot contre la sureté intérieure de l’Etat qui quoiqu’on dise restera l’un des évènements ténébreux  dans la gestion déjà calamiteuse  du numéro un togolais.  Un dossier sombre dont Faure Gnassingbé pouvait se passer ou gérer autrement  mais la sagesse n’a pas prévalu et le Togo est allé ramassé une énième fois la honte devant la juridiction communautaire pour avoir torturé des citoyens  et livré  un procès inéquitable. En séance hors siège à Lomé de la cour de la CEDEAO, madame la présidente  a été interrogée sur l’arrêt de  l’institution dans ce dossier de coup d’état que le Togo rechigne d’exécuter.  Sa réponse est claire, « Une fois la décision rendue, l’organe d’exécution revient à l’Etat membre ».

Une nouvelle précision  de la cour,  qui ne devrait en principe  plus faire réagir les avocats de l’Etat togolais qui se seraient sucrés dans cette  affaire avec des honoraires avoisinant le milliard, selon le président Abass Kaboua du Mouvement des Républicains Centristes (MRC).  Ces avocats  au lendemain du verdict se sont mis en « transe » devant la presse donnant une autre lecture de l’arrêt, sans doute celle imposée par les laboratoires du pouvoir et qui stipulait que la cour n’a jamais demandé la libération des prévenus. Mais, les mêmes  ont été incapables  d’expliquer l’aspect où la cour ordonne de faire cesser la violation suite au procès inéquitable. Ces avocats dont le tonitruant béninois Archange Gabriel Dossou étaient soutenus dans le temps par la presse cancan du pouvoir cinquantenaire, « déchaînée » sur les médias audiovisuels.

En effet, la juridiction sous régionale  dans son arrêt du 03 juillet 2013 a déclaré le procès du demi frère du Chef de l’Etat togolais  inéquitable et  ordonné  la cessation de la violation sur les prévenus ; tout en condamnant l’Etat à dédommager les  victimes des traitements cruels  inhumains ou dégradants ; conformément d’ailleurs au rapport de la CNDH qui a abouti aux mêmes conclusions sur le volet de la torture.  Un rapport d’une institution constitutionnelle qui a échappé in extrémis  à la validation d’une version  falsifiée que les « charcutiers maison »  ont  failli imposer aux togolais. Lire le reste de cette entrée »