Le 27 avril 2012, le collectif « Sauvons le Togo », composé des partis politiques de l’opposition, des associations de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, ont organisé une cérémonie symbolique de profession de foi pour appeler les togolais à plus d’engagement citoyen et patriotique histoire de donner un autre sens à la lutte libératrice du Togo.
Les populations togolaises ont répondu par milliers et milliers à l’appel du collectif. Un dispositif sécuritaire imposant n’augurait rien de bon. Les discussions entre les responsables du collectif et les forces de l’ordre et de sécurité n’ont abouti à aucun résultat.
A peine les populations ont réussi à accéder dans l’enceinte de la clôture qui abrite le monument de l’indépendance qu’une pluie de grenades lacrymogènes à commencer à pleuvoir sur de paisibles citoyens venus célébrer à leur manière le 52 èm anniversaire de l’indépendance de leur pays.
Surtout que la veille, certains togolais entièrement à part dont Faure Gnassingbé et compagnie, qui ont le droit de vie et de mort sur les autres s’y sont passés pour dit-on rallumer la flamme de l’indépendance.
A quelques encablures de là, sur l’esplanade du palais des congrès d’autres « amis culturels du pouvoir », s’activaient pour l’organisation du fameux concert de l’indépendance placé sous le patronage du plus « Faure » des togolais.
Les forces de l’ordre qui ont l’habitude de pulvériser de façon barbare et sauvage d’autres citoyens togolais, n’ont pas fait dans la dentelle ce 27 avril 2012 qui va rester gravé dans la mémoire collective, comme le symbole d’un pouvoir réfractaire au changement.
Le collectif « Sauvons le Togo », dans une déclaration liminaire à la suite d’une conférence de presse, tenue le soir même de l’incident, qualifie cet acte honteux de nos forces de l’ordre et de sécurité de profanation de la place de l’indépendance et un mépris total à la mémoire des patriotes qui sont tombés pour que la nation naisse.
Le pouvoir togolais continue de s’illustrer négativement et prouve à la face du monde qu’il est et demeure une dictature monarchico-héréditaire.
Le bien reste lourd, beaucoup de blessés, des dégâts matériels, plus d’une cinquantaine de motos saisies de même que des caméras des journalistes télé.
Plus grave, sur ordre du commissaire SAMA, le correspondant de Reuters télévision, Noël TADEGNON est sauvagement molesté, assommé par un coup de matraque dans la nuque. Il a été évacué d’urgence dans une clinique de la place où il suit des soins intensifs.
Des organisations de presse, notamment SOS journaliste en danger et journalistes pour les droits de l’homme, condamnent cet acte odieux qui dénote du climat dangereux dans lequel les professionnels de la communication exercent leur métier.
Il ressort de ce énième incident, que malgré la dissolution du RPT, les vieilles pratiques demeurent et vont demeurer. Ceux qui estiment que c’est une histoire de déshabiller Paul pour habiller Pierre ont raison. En avant la dictature de père en fils.
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