Enormes dégâts suite aux échauffourées à Blitta au Togo.

29 09 2013

 De sources bien informées, la tension était vive ce vendredi à Blitta, préfecture située dans la région centrale à 260 Kilomètre de Lomé la capitale togolaise. Au centre du litige des problèmes fonciers qui opposent depuis des lustres les ethnies « Kabyès » et « Losso » d’une part puis les « Agnagan » de l’autre. Il faut préciser que les « Agnagan » sont les ressortissants de Blitta, les autochtones qui ne comprennent pas que ceux qu’ils ont accueillis à bras ouverts s’obstinent à s’accaparer des terres. Ils soutiennent que les natifs de Blitta ne peuvent jamais aller en pays Kabyè ou Moba ou autres pour faire la loi au détriment   des autochtones.

 Depuis des années ce conflit couvait entre ces différentes ethnies mais il a pris des allures inquiétantes depuis plusieurs mois.  

Selon plusieurs sources les échauffourées ont éclaté presque à la mi-journée ce vendredi et ont été d’une rare violence avec le commissariat et le tribunal saccagés. Les manifestants ont molesté le juge de cette juridiction qui n’a eu la vie sauve que grâce aux bérets rouges déployés sur les lieux pour maintenir l’ordre.

De sources proches des manifestants un « Agnagan » aurait perdu la vie, une situation qui a exacerbé la crise entre les différents ressortissants et occasionnée d’énormes dégâts.

Les forces de l’ordre notamment les bérets rouges, envoyés pour sécuriser Blitta, n’ont pas fait dans la dentelle. Les populations ont été copieusement bastonnées. Dix huit (18) personnes arrêtées dont le Chef de la localité sont  convoyées dans les véhicules communément appelés « araignées ». Ces personnes interpellées ont passé selon les témoignages des moments difficiles, car sérieusement molestées durant le trajet.

Il y a moins d’une année au cours d’une journée de réflexion dans la préfecture qui s’est penchée sur comment développer ce milieu ; le conférencier n’a pas manqué de rappeler un certains nombre de défis auxquels Blitta est confronté ; notamment, sur les problèmes d’ordre social, le comportement irresponsable des jeunes, la perte de l’autorité, les litiges fonciers, la vente anarchique des terrains et l’abattage abusif des arbres.

Le problème foncier demeure un des problèmes cruciaux auxquels le Togo est confronté. Une véritable bombe à retardement qui tel un cancer a envahi tout le pays. Les autorités au lieu d’avoir le reflexe de régler tous les problèmes par les muscles feraient mieux de trouver des solutions idoines et pérennes dans les meilleurs délais.

 


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