Célébration fastueuse des dix ans de l’université de Kara pendant que les revendications des étudiants restent insatisfaites.

27 02 2014

imagesQuand on gère mal au sommet de l’Etat, tous les individus qui se voient confiés une responsabilité tentent d’en faire autant, en prenant la référence du Chef de l’Etat et son gouvernement pour s’enrichir abusivement au dos des pauvres contribuables et surtout qu’au Togo toutes les occasions sont un prétexte pour s’en mettre pleins les poches. Même la crise universitaire n’est pas une préoccupation pour ses premiers acteurs qui ont préféré la bamboula à l’occasion de la décennie d’existence de l’Université de Kara (UK) au lieu d’en faire une journée de réflexion histoire de trouver des solutions pérennes aux nombreuses et légitimes revendications des étudiants mais aussi du corps enseignant. Tout est sens dessous, sens dessus, dans la république bananière.

Au moment où les étudiants demandent le minimum pour survivre, les fonctionnaires des universités l’amélioration des salaires et les enseignants le minimum de conditions de travail, les autorités de l’Université de Kara à l’image de celles qui  gouvernent le Togo s’intéressent plutôt à l’organisation fastueuse des 10 ans de vie de l’UK qui vont s’étendre de février à mai 2014.

Plusieurs invités sont attendus de l’extérieur avec à la prime des dépenses folles. Un fait bizarre,  le très bon dernier Recteur de l’Université du Benin actuelle UL, le Prof  SEDDOH a accepté de faire un discours d’ouverture des festivités de cette cavalcade inutile. Cette organisation festive si on devrait rester dans la logique de la rigueur prônée par les institutions de Bretton woods ne devrait prendre qu’une allure de réflexion car le Togo en a besoin. Le Prof SEDDOH et compagnie sont en train de cautionner les pratiques qui ne sont enseignées que dans les milieux mafieux où tous les trafics ont cours.

Les frais des billets, première classe, offerts aux différentes délégations venues du monde universitaire s’élèvent à des centaines de millions grâce auxquels les éternels fossoyeurs dont les chefs de file ;  le Prof TCHAKPELE en complicité avec les Doyens vont  jouir impunément, telle une manne issue des vols et détournements. Quand le Doyen JOHNSON se prend pour président du comité d’organisation, allez y voir combien il empochera au bout du rouleau. Au finish chacun préfère collaborer avec le diable pour avoir le foin. 

Dix ans après l’ouverture de l’université de Kara, ces Doyens devraient tirer leur révérence et céder la place aux plus jeunes et dynamiques de la génération des vrais chercheurs. Parmi ces doyens, il y en a qui n’avaient même pas un lopin de terre mais aujourd’hui ils ont des résidences de plusieurs dizaine de millions dans la capitale. Sur quel salaire ? Nul ne le sait.

Janvier 2004 – Janvier 2014. Dix ans déjà que l’Université de Kara ouvrit ses portes pour accueillir des étudiants dont le nombre ne cesse d’augmenter au fil des ans. Le début de la commémoration de ces dix années après plusieurs reports dus on ne sait à quoi, s’est finalement tenue en ce mois de février.

Selon nos recoupements, il semblerait que le Président de cette Université, nouveau venu dans l’arène du parti UNIR au pouvoir, chercherait à faire participer le Chef de l’Etat togolais  pour qu’il puisse mieux l’observer et lui faire confiance.

A l’heure du bilan de cette commémoration, soit en mai prochain, nous saurons qui  a fait quoi et comment ? Mais une chose est certaine,  en matière de la recherche et la promotion du savoir nous sommes à la traine.  Une bonne lumière doit être faite sur le terrain pour voir ce que sont et ont été les dirigeants de ce temple du savoir. Comment sont utilisées les ressources de l’Etat à eux confiées en une décennie? Comment sont utilisées les ressources humaines ? Bref y a-t-il eu les prémices de la bonne gouvernance ?

Avant de revenir sur ces différentes interrogations et la gestion calamiteuse qui a court dans les universités togolaises notamment dans celle de Kara dont la presse n’en fait pas suffisamment l’écho, soulignons juste que tant que les responsables de ces universités nommés par décrets présidentiels  ne sentiront pas le besoin de rendre compte, la gestion ne peut être que catastrophique, exactement à l’image du pays, où la minorité qui s’accapare de tout à le droit à tout au détriment de la majorité.

Nous y reviendrons.


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